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Star Trek Online

« Triple Cross »

By Shalenak | Tue 11 Jun 2019 09:00:00 AM PDT

L'idée générale sur l'Espace était qu'il était calme. L'Espace était, après tout, un vide. Sans air pour porter un son, vous n'entendriez jamais une bombe atomique exploser directement derrière vous. Cependant, après tout ce temps passé dans l'espace, le lieutenant Rautert ne l'avait jamais vraiment trouvé bien tranquille. L'Espace était tonitruant, rempli de voix hurlant des ordres, de consoles explosant à la moindre provocation, des bips et sifflements incessants des relevés ; c'est pourquoi elle s'était retirée du service actif sur un vaisseau, et avait rejoint Starfleet Intelligence quand l'opportunité s'était présentée. Chiffres, faits et analyses : elle était plus à l'aise avec ces concepts qu'avec la clameur de l'espace.

Maintenant, pour la première fois et tandis que les bottes de sa combinaison environnementale claquaient le long de la passerelle de métal, l'Espace était enfin silencieux. Bien sûr, cet endroit paraissait loin d'être idéal. Les lumières clignotaient d'une façon gênante, et des étincelles crachotaient occasionnellement d'une console dont la batterie contenait un soupçon d'électricité résiduelle. Mais tout était heureusement calme, et Rautert avait arrêté de se préoccuper des inconforts occasionnels quand elle avait signé pour la Section 31.

À la surface, bien sûr, elle faisait toujours partie de Starfleet Intelligence, de bout en bout. Elle était pour l'instant techniquement en vacances. Mais Franklin Drake l'avait contactée deux ans auparavant avec une meilleure offre. Rester fidèle aux idéaux de la Fédération, sans toute la bureaucratie pour la retenir. Faire ce qu'il fallait, de la bonne façon, pour une fois. Il ne lui avait pas fallu cinq minutes pour accepter cette offre, mais elle avait suspecté qu'il savait déjà qu'elle ne refuserait pas.

Ses commandants avaient toujours dit à Rautert que sa plus grande faiblesse était d'être trop absorbée par son travail, en ne prêtant pas attention à ce qui se passait alentour. Elle pensait que c'était un atout. Elle avait une collègue, une Orionne appelée Jamok quelque-chose, qui discutait toujours avec tout le monde, et tentait d'entraîner Rautert dans ses bavardages. Ça la rendait furieuse. Ce qu'elle voulait, plus que tout, était de prouver qu'elle méritait une meilleure position à la Section 31, bien loin des ronds de cuir de Starfleet. Quand les rapports sur le Chantier 39 étaient arrivés sur son bureau, et que tous ces vaisseaux des années 2250 avaient commencé à être étudiés et renfloués, elle s'était plongée plus en avant dans les données. Et il s'était avéré que certains de ces vaisseaux avaient des fichiers conservés au plus profond de leurs ordinateurs. Et ils pointaient vers un mystère bien différent.

L'éruption sur TL-9139, qui avait causé l'abandon si rapide du Chantier 39, avait laissé beaucoup de technologie derrière elle, prête à être récupérée. Et tandis que Starfleet n'aurait pas risqué les vaisseaux ou les vies de leurs équipages pour l'obtenir, la Section 31 avait volontiers couru le risque. Dans les journaux de bord et les manifestes de ces vaisseaux abandonnés, elle avait découvert que, pas plus de deux semaines après que les radiations baryoniques aient submergé la zone, les vaisseaux qui avaient causé tant d'agitation à Utopia Planetia avaient été scannés par une technologie de la Section 31 au profil bien particulier.

Mais aucune donnée n'en subsistait dans ses archives, même celles dont ses supérieurs ignoraient qu'elle connaissait l'existence. Qu'était-il donc advenu du vaisseau de la Section 31, envoyé évidemment pour enquêter sur les pertes du Chantier 39 ? Ce mystère, désormais seulement connu d'elle, lui avait trotté dans la tête.

Mais comment trouver ce vaisseau ? Il n'était pas au Chantier 39, ou elle le saurait. Les traînées de distorsion étaient bien trop dégradées pour les traquer, des siècles plus tard. Mais les vaisseaux de la Section 31 avaient un canal de communications unique, que le capitaine du vaisseau mystère avait pu utiliser pour envoyer un signal de détresse, ou pour tenter de faire son rapport à ses supérieurs. Quand elle en eu l'idée, elle avait immédiatement pris deux semaines de vacances et s'était rendue dans la zone dans ce qu'un observateur aurait pris pour un simple transporteur familial. Il ne lui avait pas fallu plus d'une semaine avant qu'elle ne capte un écho faible sur ses capteurs, et en deux jours, caché dans les profondeurs de la queue d'une comète, elle avait trouvé le Samedi.

Même si le vaisseau avait été alimenté, il aurait été difficile à remarquer. L'épave dans laquelle elle se trouvait à l'instant ? Elle l'avait presque manquée. Contrairement aux vaisseaux du Chantier 39, le Samedi n'avait pas été préservé, intouché pendant deux siècles. Il avait été cabossé par la glace, et traîné autour de Dieu sait combien de systèmes, à travers des nébuleuses... elle était étonnée qu'il en reste quoi que ce soit. Mais tout ce dont elle avait besoin était qu'un simple morceau soit encore là.

Rautert essayait très fort de ne pas regarder en l'air. Elle était accrochée à l'intérieur par les bottes magnétiques de sa combinaison, et cela lui donnait la sensation de se tenir debout. Mais si elle regardait au-dessus d'elle, la lente rotation de l'épave faisait revenir au galop son mal des transports. Si elle avait deviné correctement, elle se tenait actuellement dans la coursive reliant une série de turbolifts au pont. Et le pont était là où elle trouverait ce qu'elle cherchait. Elle se déplaçait précautionneusement, gardant l'œil ouvert pour tout danger imminent. Sans pouvoir entendre, elle pourrait ne pas remarquer un morceau de débris flottant avant qu'il ne la heurte et perce sa combinaison.

Devant elle, des portes se tenaient partiellement entrouvertes, pendant dans des directions conflictuelles. Les portes n'étaient plus alimentées depuis longtemps, et une simple poussée ne suffirait pas à les ouvrir, aussi Rautert fouilla dans sa sacoche et en sorti une pince à boulons. Elle la plaça entre les portes, et tourna lentement mais sûrement la poignée, écartant progressivement les mâchoires de la pince plutôt que de les serrer. C'était extrêmement lent, mais elle put finalement libérer suffisamment d'espace pour pouvoir se faufiler sur le pont lui-même.

Une autre surprise l'attendait. Elle s'était attendue à trouver des corps partout dans le vaisseau. En leur absence, elle avait supposé qu'elle trouverait au moins un squelette ou deux sur le pont scellé. Mais même le pont était vide. Peut-être l'équipage avait-il évacué ? Mais alors pourquoi ce vaisseau était-il resté là pendant des siècles ? La Section 31 n'aurait jamais laissé sa précieuse technologie à la dérive.

Le pont était remarquablement intact. Il y avait bien quelques impacts de micro-météorites, mais il était en bon état pour une ruine vieille de deux siècles. Maintenant, si elle se souvenait de ses cours d'histoire, la console de commande aurait été... juste là.

Il y avait un petit interrupteur mécanique en dessous. Rien d'électrique ici, ce système avait été conçu pour être accessible même en cas de coupure totale de l'alimentation. C'était le moment de vérité. Si ce qu'elle cherchait se trouvait encore à bord, c'est ici qu'elle le trouverait. Elle tira sur le dessus, et en sortit un tiroir presque invisible.

À l'intérieur se trouvait une forme circulaire de la taille d'un communicateur. Il reposait dans un logement intégré, intact depuis deux cent ans. Elle reprit son souffle. La voilà enfin, la sauvegarde du vaisseau. Quoi qu'il soit arrivé, le capitaine du Samedi n'avait pas suivi le protocole et ne l'avait pas emportée avec lui. Il devait contenir toutes les informations de l'ordinateur central du Samedi, tout ce qu'il avait rencontré et téléchargé. D'innombrables secrets du passé, depuis longtemps perdus, lui appartiendraient bientôt.

À elle et à la Section 31, bien sûr.

Elle sorti son DAAP et le brancha sur l'appareil. Le stockage de secours était ridiculement petit pour 2410, mais devait sembler gigantesque à l'époque. Un scan rapide ressortit des données techniques, et elle les parcourut rapidement.

Ça... n'avait aucun sens. Selon ce qu'elle lisait, la Section 31 avait eu accès à des technologies qui n'entreraient en usage dans la Fédération que 80 ans plus tard. Des badges de communication. De multiples modes opérationnels. Elle utilisait même le système d'opération LCARS, bien avant que la Fédération n'ait fait la transition.

Si la Section 31 avait été aussi en avance, pourquoi ne l'avait-elle jamais appris ? Et quelle avance ont-ils maintenant ?

Il y avait autre chose ; des plans pour un genre de rayon tracteur utilisant des ancres sur un vaisseau ennemi pour un contrôle plus précis. Un lien d'IA centralisée qui ne semblait pas être connecté à quoi que ce soit, pour l'instant. Les plans complets et spécificités de ce vaisseau-même sur lequel elle se trouvait. Et des pages et des pages de données sur l'état de la Fédération, des klingons, et bien plus encore. Qui sait quels autres secrets elle pourrait découvrir si elle prenait le temps de l'étudier ?

« Bonjour », dit une voix derrière elle.

Donc. Il y avait donc suffisamment d'atmosphère pour porter un son, après tout. Rautert commença à se retourner, et entendit le son distinctif d'un phaseur se chargeant.

« Non, non, non ». La voix, féminine, pensa Rautert, continua, « Continuez à regarder dans cette direction. Et les mains en l'air, s'il vous plaît. »

Rautert obtempéra, se redressant lentement, les mains levées. « Est-ce un vol à main armée ? »

« Pensez-vous que j'aurais fait tout le chemin jusqu'ici pour vous voler ? Est-ce une destination touristique ? » La femme mystère éclata de rire. « Non, c'est une arrestation. Maintenant, Lieutenant Rautert, je vais vous demander de retirer toutes vos armes. Une par une et, à nouveau, lentement. »

Une fois de plus, elle fit comme demandé. Elle laissa tomber le phaseur à sa ceinture, celui caché dans sa botte, les couteaux à chaque poignet, et enfin la grenade à décharge accrochée à sa taille.

Elle ne retira pas le phaseur caché dans sa manche.

« Poussez-les du pied par ici. Un par un. » À nouveau, Rautert obtempéra.

« Puis-je me retourner maintenant ? » demanda-t-elle, les mains toujours en l'air.

« Oui, mais lentement. »

Et ainsi, lentement, elle se retourna. Elle ne fut pas étonnée de voir les couleurs d'une combinaison EV de Starfleet face à elle. Le visage sous le casque, par contre, fut une surprise.

« Jamok ? » Le teint vert de sa collègue de bureau était inimitable.

« Oui, bonjour. J'espérais ne pas avoir à faire ça, Michelle. On m'a assignée pour garder un œil sur vous depuis que Franklin Drake a pris contact. Non non, gardez ces mains en l'air. »

Eh bien, au moins Jamok pensait qu'elle était dangereuse, ce qui était un plus.

« Ce n'est sûrement pas nécessaire. Je fais juste un peu d'exploration durant mes vacances. » C'était un très mauvais mensonge, mais Rautert voulait juste que Jamok continue de parler. Parler et être suffisamment distraite pour ne pas remarquer que sa main droite se rapprochait du bouton qui allait relâcher son phaseur.

« C'est drôle. Très drôle. Ok, j'ai besoin du disque, maintenant. » Kamok semblait nerveuse. Était-elle seule ? Pourquoi ?

« Quel disque ? » Juste un peu plus loin. Elle avait presque le doigt sur le bouton.

« Ne jouez pas avec moi, Michelle. Je peux le voir. Dans la boîte derrière vous. »

« Eh bien. Je vais devoir me retourner pour le prendre... »

Jamok soupira, et fit un pas en avant. « Venez à moi, et nous échangerons nos places. Puis je prendrai le disque, et nous vous ramènerons à la garde de la Fédération. »

Quelque chose dans la façon dont elle disait « Fédération » sonnait bizarrement pour Rautert. Elle avança vers Jamok, comme demandé. « Ils ignorent que vous êtes là, n'est-ce pas ? »

Jamok s'arrêta. « C'est ridicule. Pourquoi serais-je ici s'ils ne m'avaient pas envoyée ? »

« Seule ? Non, si vous travailliez pour Starfleet en ce moment, je serais encerclée. Je n'aurais jamais pu aller aussi loin, je ne serais peut-être même pas sortie du bâtiment à San Francisco. Mais je l'ai fait, et vous avez attendu que j'aie le disque pour frapper. Pourquoi ? »

Jamok ne dit rien, mais se déplaça à nouveau. Désormais, la main de Rautert était sur le bouton.

Le bouton cliqueta. Le phaseur fut projeté hors de sa manche. Au dernier moment, elle le régla sur Etourdissement. Un seul tir d'énergie bleutée, Jamok cria, et ce fut fini.

Se tenant au-dessus de l'Orionne inconsciente, Rautert pris un instant pour faire le point. Sa collègue apparaissant comme ça était un mystère de plus. Elle adorait les résoudre. Attrapant Jamok par les aisselles, elle commença à la traîner vers le vaisseau.

La navette de Jamok était accostée près de la sienne, elle n'avait visiblement jamais été sur le terrain auparavant. Tout d'abord, elle jeta la femme inconsciente dans la cellule du transport de la Section 31 qui l'avait amené ici. Puis, elle monta à bord de la navette pour voir ce qu'elle pourrait y trouver.

Ce fut rapide. Il y avait un message qui avait été visionné au moins une fois par jour, tous les jours. Il contenait deux choses : des images d'une famille orionne jouant dans les parcs de San Francisco, et les mots, « Trouvez-la. Prenez le disque. »

Donc. Drake voulait jouer avec elle. Ce qui signifiait qu'elle était grillée auprès de la Section 31. D'une façon ou d'une autre, il avait su à propos de ces données, et il savait qu'elle allait d'abord les utiliser à son propre avantage. Sans compter que quelque chose sur ce disque justifiait que Drake sacrifie un agent aussi utile que Rautert.

Ce qui voulait dire qu'il voulait désespérément quelque chose sur ce disque. Eh bien, il n'y avait qu'une seule façon de s'assurer qu'il ne l'obtienne pas, et que Rautert soit généreusement récompensée pour sa trouvaille. Elle gloussa en pensant à sa tête quand il découvrirait son dernier atout.

Quelques instants plus tard, sur son propre transport, elle établit une communication avec la Terre.

« Verrous à verrouillage automatique de Bernard, que puis-je faire pour vous ? »

« Echo Niner 5 5 3 6 Delta 2 », dit-elle.

« Un instant. »

Il y eu un grésillement sur la ligne, puis un Trill aux cheveux courts et sombres apparut à l'écran. « Très bien. Qui êtes-vous, et comment avez-vous eu ce numéro ? »

« Lieutenant-commandant VanZyl ! Ici le Lieutenant Rautert de Starfleet Intelligence, et, je suppose, anciennement à la Section 31. Que diriez-vous d'une livraison de secrets ?

 

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